Nouvelle escalade dans le Sud du Liban : l’armée israélienne a bombardé, lundi 25 novembre, une patrouille de l’armée libanaise en bordure de la « zone de sécurité » créée par Israël, faisant 3 morts et 2 blessés graves. L’armée libanaise a riposté, et un duel d’artillerie a duré 2h avec les israéliens et leurs supplétifs de l’Armée du Liban-Sud.
Cette attitude libanaise est nouvelle. Elle n’a militairement pas de portée, mais elle est politiquement la seule possible pour le gouvernement de Beyrouth s’il ne veut pas retomber dans ses contradictions passées. On craint beaucoup dans la capitale libanaise que les négociations bilatérales arabo-israéliennes du 4 décembre ne soient l’occasion d’une vague de pressions de la part d’Israël dans la zone frontalière. Le Liban a communiqué lundi son accord aux Etats-Unis concernant sa participation à ces entretiens bilatéraux en précisant, après consultation avec la Syrie, qu’il exige l’application complète de la résolution 425 du Conseil de Sécurité prévoyant le retrait des israéliens du territoire libanais.