Armée de l’Air Libanaise

I- Historique :

 

Cet historique se divise en six parties, présentant les différents types d’avions mis en service dans l’Armée de l’Air Libanaise.

 

Les premières années :

 

Le Liban gagne son indépendance en 1943, et commence à former son armée avec du matériel français et anglais. Après la première guerre israélo-arabe de 1948, le commandement de l’armée constate la nécessité de créer une Armée de l’Air, ce qui fut fait en 1949. Le premier commandant de l’Armée de l’Air Libanaise est le colonel Emile Boustany, qui sera plus tard commandant en chef de l’armée.

Durant l’année 1949, un certain nombre d’avions a été cédé par l’Angleterre et l’Italie. La Grande-Bretagne cède 4 Percival Prentice et 2 Percival Proctor de la Deuxième Guerre mondiale, tandis que l’Italie donne 4 bombardiers Savoiia Marchetti SM.79, utilisés pour le transport.

Des 3 types d’avions mentionnés plus haut, le Liban est connu pour le fait qu’il est le seul pays au monde à faire voler et à conserver les derniers exemplaires de SM.79 jusqu’aux années 1960. Ils furent mis en dépôt dans d’excellentes conditions, et certains exemplaires furent rendus à l’Italie pour être exposés dans des musées. Ce sont, à nos jours, les derniers survivants du type.

Dans les premières années de son existence, l’Armée de l’Air Libanaise utilisait du matériel anglais, à l’exception des Savoiia Marchetti SM.79 italiens. Durant la prochaine décennie, l’inventaire des avions augmente, avec l’introduction des De Havilland DH.104 Dove, des T-6 Texan Harvard, des De Havilland Vampire et des Hawker Siddley Hunter, tous de fabrication anglaise. Les De Havilland DH.104 Dove ont été livrés durant l’année 1951, et ont servi 40 ans. Le Dove était un avion à multiples usages et de transport.

 

 

 

 

 

Harvard T-6 (Texan) :

 

En 1952, l’Armée de l’Air Libanaise choisit et commande les avions à réaction De Havilland Vampire pour sa prochaine génération d’avions de chasse. Ce choix impose l’utilisation d’avions d’entraînement plus performants que ceux déjà existants. Le North American T-6 Texan (Harvard) devient l’avion d’entraînement préféré et en 1952, les six premiers avions de ce type sont livrés par l’Angleterre. Ils remplacent le Percival Prentice en service depuis 1949. La dernière livraison de six T-6 Harvard est reçue en 1957, totalisant en tout 16 avions du type T-6. Les derniers T-6 furent retirés du service en 1972.

De Havilland Vampire :

 

Les choses avançaient rapidement pour l’Armée de l’Air Libanaise à ses débuts. Les pilotes s’entraînent au Liban et à l’étranger, les bases aériennes ont été modernisées et agrandies pour pouvoir accueillir les nouveaux types d’avions. Comme nous l’avons vu précédemment, les chasseurs De Havilland Vampire ont été commandés en 1952, et les pilotes libanais subissaient un entraînement avancé sur ce type d’appareils sur la base anglaise de Chivenor, et étaient totalement prêts à utiliser cette nouvelle génération de chasseurs. La livraison du premier lot de 6 De Havilland Vampire, qui est devenu fameux dans d’autres forces aériennes moyen-orientales, arrive en 1953 et au fil des ans, le Liban en recevra 16 de différents types : 4 FB.5, 5 FB.52, et 3 FB.9 à siège unique et un total de 4 T-55 d’entraînement à double siège. Les chasseurs Vampire monoplaces, qui ont formé la Première Escadrille de Bombardement de l’aviation libanaise, ont servi jusqu’à la fin des années 1960.

Deux biplaces d’entraînement Vampire sont restés en activité jusqu’à la fin des années 1970, avant d’être retirés.

De Havilland Chipmunk :

 

En même temps que l’Armée de l’Air Libanaise recevait les T-6 Texan (Harvard) d’entraînement, elle introduisait également les avions d’entraînement De Havilland Chipmunk. Un total de 6 DH Chipmunk T-20 et T-30 ont été commandés et reçus entre 1950 et le début des années 1960. Ils étaient basés à la base aérienne de Rayak, pour que les pilotes de la RAF entraînent les pilotes libanais. Les derniers Chipmunk furent retirés du service en 1974, remplacés par les Scottish Aviation Bulldog.

Hawker Hunter, 50 ans (1959-2008) :

 

Peu de temps après l’entrée en service des Havilland Vampire, l’Armée de l’Air Libanaise a été sollicitée pour faire son choix de la prochaine génération de chasseurs. En 1955, une étude de l’armée libanaise présente comme le meilleur choix celui du Hawker Siddley Hunter. Le Hawker Hunter était déjà l’avion préféré de certains pays européens, qui l’utilisaient comme avion de chasse principal. L’Armée de l’Air Libanaise a commandé ses premiers Hunter en 1958, et ils ont été payés par les USA en signe de solidarité avec le gouvernement libanais de l’époque. Les premiers 5 Hunter F6 ont été livrés en 1959, directement puisés du stock de la RAF. Un complément de Hunter F6 a été livré en 1962.

L’Armée de l’Air Libanaise a été rapidement satisfaite des performances du Hawker Hunter. Les pilotes libanais ont été envoyés à Chivenor pour s’entraîner. Les pilotes libanais envoyés à Chivenor pour s’entraîner ont prouvé qu’ils étaient aussi bons que les pilotes de la RAF.

La seconde commande de Hunter se fait en 1964 pour 7 ex-avions de l’Armée de l’Air Belge, dont 3 biplaces d’entraînement. Ces avions d’entraînement ont été convertis depuis la version standard des F.6 Belges, et avaient plus de puissance que les biplaces classiques. Les 7 avions, 4 monoplaces F.70 et 3 convertis en T-66, ont été livrés en 1966.

La dernière commande de 6 Hawker Hunter par l’Armée de l’Air Libanaise se fait en 1974, avec une livraison programmée pour 1975. Ces avions étaient des F6 britanniques transformés en F70 pour remplacer les quelques avions tombés au combat. Les 3 premiers avions de la commande sont livrés en 1975, mais à cause de la guerre civile, les 3 autres ne furent pas livrés avant 1977. Avec cette dernière livraison, le Liban totalisait 19 Hawker Hunter qui servirent pendant 19 ans. Les Hawker Hunter ont servi dans l’Armée de l’Air Libanaise beaucoup plus longtemps que n’importe quel autre avion. Leur armement standard comprenait : 4 canons Aden de 30 mm, des bombes de 100, 227 et 454 Kg et des paniers de roquettes SNEB Matra de 68 mm. Ils furent finalement maintenus à terre en 1994, après un accident mineur avec un T-66 d’entraînement, et les 8 avions restants furent mis en dépôt à Rayak. Le dernier Hawker Hunter à être perdu est tombé dans la mer près de Batroun en 1989, durant un exercice de routine. Le pilote réussit à s’éjecter. Son historique de combat au sein de l’Armée de l’Air Libanaise inclut des engagements air-air mineurs avec l’armée de l’air israélienne, et des missions d’attaque au sol en 1973, 1976, 1983 et 1984.

Le Hawker Hunter peut être considéré comme le porte-drapeau de l’Armée de l’Air Libanaise, témoin des différentes étapes de l’histoire moderne du Liban et le survivant de nombreux conflits armés. Certains ont été préparés en 2007 pour une nouvelle mission de combat sur Nahr el-Bared, en dépit de leur âge. Il reste un modèle pour les fans de l’Armée de l’Air Libanaise et les amateurs du genre dans le monde entier.

Sud Aviation Alouette II :

Dès sa première journée de formation en 1949, et en une période de 10 ans, le Liban a réussi à construire une formidable armée de l’air, avec différents types d’avions et des rôles différents, tel que décrits précédemment.

Avec le début des années 1960, l’Armée de l’Air Libanaise est allée de l’avant avec l’introduction des hélicoptères dans sa flotte déjà diverse. Pour la première fois, le Liban achète de l’équipement français pour l’Armée de l’Air Libanaise, l’Alouette II SA-316/SA-318 de Sud Aviation. L’Armée de l’Air en achète 4 exemplaires entre 1959 et 1960, qui restent en service au début des années 1980.

Sud Aviation Alouette III :

 

Seulement un an après l’introduction de l’Alouette II SA-318 de Sud Aviation, l’Armée de l’Air Libanaise a reçu un certain nombre d’Alouette III SA-319, plus modernes et plus avancés que l’Alouette II. Ces hélicoptères sont basés à la base aérienne de Beyrouth, et ont été utilisés pour des missions diverses, y compris l’attaque au sol. Le deuxième lot d’Alouette III SA-319 a été reçu en 1969, atteignant un total de 12. Un petit nombre d’Alouette III est resté en service dans l’Armée de l’Air jusqu’à la fin des années 1980.

Potez Fouga Magister :

 

Dès le début des années 1960, l’inventaire de l’Armée de l’Air Libanaise comprenait un large éventail d’avions d’entraînement à hélices, et avec l’introduction des avions à réaction Vampire et Hunter, la nécessité d’avions d’entraînement avancés devient une priorité. Ils aideront les pilotes à passer des avions lents aux avions à réaction. Le Fouga Magister CM-170 a été choisi, et les 5 premiers furent livrés en 1966. Plus tard, 5 Fouga Magister furent achetés de l’Armée de l’Air Allemande (Luftwaffe) en 1972. Le Fouga Magister était le seul avion d’entraînement avancé opérationnel dans l’Armée de l’Air, et quelques uns restèrent en service jusqu’aux années 1990.

 

Dassault Mirage III EL/DL :

 

Si les années 1950 ont été caractérisées par des achats au Royaume-Uni, l’histoire d’amour entre la France et l’Armée de l’Air Libanaise, qui a commencé avec l’Alouette II, a continué à travers les années 1960 et a culminé avec l’achat de 12 chasseurs Mirage III Dassault E/D. Dassault donne aux Mirage libanais le nom de série L, ce qui fait que les 10 monoplaces furent nommés Mirage III EL, et les 2 biplaces Mirage III DL. Tous les avions ont été livrés entre 1968 et 1969.

Même si les pilotes libanais sont parvenus à une vitesse de Mach 1 avec le Hawker Hunter au cours d’une plongée, le Mirage III est le seul et unique avion supersonique entre les mains de l’Armé de l’Air Libanaise, qui peut atteindre une vitesse de Mach 2. Mais ces chasseurs ont été condamnés à être cloués au sol, à cause de la guerre civile et du manque de fonds pour s’en occuper. Les efforts visant à les rendre opérationnels ont échoué à plusieurs reprises, jusqu’à ce qu’ils soient finalement vendus au Pakistan en 2000. La dernière sortie aérienne du Mirage III au sein de l’Armée de l’Air Libanaise remonte à 1978.

Le Mirage III Dassault a très peu servi au sein de l’Armée de l’Air Libanaise. Il a été brièvement impliqué dans des missions de bombardement en 1973 et en 1976. Un Mirage III EL et un Mirage III DL furent perdus dans des incidents non armés, et les pilotes se sont éjectés. Comme l’incertitude pesait sur le Liban pendant la guerre civile, il a été décidé de protéger les 10 chasseurs restants, pour pouvoir les remettre en service plus tard. Pour cette raison, les Mirage furent stockés entre 1975 et 1979 à Kleyaate. Malheureusement, ils n’ont jamais revolé sous les couleurs libanaises.

Agusta-Bell 212 :

 

Jusqu’en 1973, les Mirage III composaient le 5e escadron, mais ils ont été désignés comme formant le 4e escadron avec l’arrivée des Agusta-Bell 212 qui ont formé le 5e escadron basé à la base aérienne de Beyrouth. Les Agusta-Bell 212 sont construits sous licence Bell 212, aussi connu sous le nom de Bell UH-1N, par le constructeur italien Agusta. Le premier lot de 6 AB-212 arrive entre 1973 et 1974. Six autres suivent en 1979 et les 12 Agusta-Bell 212 étaient capables de transporter 150 soldats, et furent utilisés pour le transport et les missions de recherche et de sauvetage. L’Armée de l’Air Libanaise n’a pas armé ces hélicoptères, et on estime qu’au moins 5 d’entre eux restent en stock. Au cours des dernières années, il y a eu de nombreuses tentatives de réintroduction dans le service actif, et ils pourraient redevenir opérationnels bientôt.

Scottish Aviation Bulldog :

 

Dès le début des années 1970, la flotte d’avions d’entraînement de l’Armée de l’Air Libanaise commence à prendre de l’âge. Celle-ci était constituée de T-6 Texan (Harvard) et de DH Chipmunk qui étaient en service depuis les années 1950. Ceux-ci furent finalement remplacés par 6 Scottish Aviation Bulldog qui sont arrivés en 1975. Les Bulldog ont servi près de 20 ans dans l’Armée de l’Air Libanaise. Un a été abattu au cours d’une sortie au-dessus de territoires hostiles durant la guerre civile, et deux autres furent perdus au cours d’accidents d’entraînement, à Halate et dans la vallée de la Békaa. Après cela, ils furent stockés. Les 3 Bulldog survivants devaient être opérationnels avant la fin de 2008.

Aérospatiale SA-330 Puma :

 

Malgré la guerre civile et la situation chaotique dans laquelle l’armée se retrouve au cours de cette période, l’Armée de l’Air Libanaise a été la seule branche des forces armées libanaises qui cherchait de nouveaux équipements et qui obtenait des fonds pour ses nouveaux achats. En 1980, l’Armée de l’Air a reçu 6 Puma SA-330, hélicoptères moyens de transport français. De nombreux rapports faisaient valoir que ceux-ci n’étaient pas construits en France, mais ont été fabriqués sous licence par IARSA à Brasov, en Roumanie. La flotte de Puma a été complétée par 6 autres du même type entre 1983 et 1984, portant leur nombre total à 12.

Aérospatiale SA-342 Gazelle :

 

Les Puma SA-330 furent suivis par 4 Gazelle SA-342, hélicoptères d’attaque, en 1981, qui étaient armés de mitrailleuses lourdes et de canons, de paniers de roquettes et de missiles HOT antichars. Entre 1983 et 1984, l’Armée de l’Air Libanaise reçoit la 2e commande de 4 Gazelle SA-342K  avec des capacités d’attaque accrues.

Les Puma et les Gazelle ont été basés à Adma et à Jounieh, au Nord de la capitale, à partir de 1983. Beaucoup d’entre eux furent endommagés lors des combats de 1990, et les quelques survivants sont actuellement stockés, en attendant leur réintroduction au service actif.

L’Armée de l’Air Libanaise a reçu plus de 9 Gazelle SA-342 des surplus militaires des Emirats Arabes Unis en mars 2007. Initialement camouflés couleur du désert, ils furent repeints aux couleurs vert olive de l’Armée de l’Air Libanaise, et furent engagés dans la bataille de Nahr el-Bared entre mai et août 2007.

Bell 205 UH-1H Huey :

 

Les événements qui ont eu lieu depuis le milieu des années 1980 jusqu’à la fin de la décennie mettent un terme aux contrats et traités pour moderniser la flotte de l’Armée de l’Air Libanaise.

L’Accord de Taëf, en 1989, met fin à la guerre civile, mais les années 1990 se caractérisent par la consolidation de la paix civile, alors que l’équipement était graduellement mis à la retraite, y compris les hélicoptères survivants ainsi que les avions, et les Mirage III étaient vendus au Pakistan en 2000.

Cependant, l’Armée de l’Air Libanaise a reçu 24 hélicoptères UH-1H des surplus de l’armée américaine en 1995 (16), 2000 (3) et 2001 (5).

Actuellement, ces appareils représentent l’unique force de l’Armée de l’Air Libanaise en l’absence d’avions. Ils furent modifiés en 2007 pour pouvoir larguer des bombes et effectuer des missions de bombardement.

Robinson Raven R44 II :

 

En janvier 2005, l’Armée de l’Air Libanaise a reçu 2 Robinson R44 Raven II des Etats-Unis. Ceux-ci ont été amenés pour servir d’hélicoptères d’entraînement pour les élèves pilotes. Jusque-là, l’entraînement se faisait sur les UH-1H Huey, mais cette option était coûteuse. Deux autres Robin Raven R44 furent achetés à la fin de 2005, pour un total de 4 appareils de ce type.

Cessna 208B Grand Caravan :

 

Depuis plus d’une décennie, l’Armée de l’Air Libanaise n’avait qu’une force héliportée, avec l’absence totale d’avions. Comme indiqué avant, le chasseur Hawker Hunter, les avions d’entraînement Bulldog et les avions d’entraînement Fouga Magister ont tous été retirés du service et stockés. Les Mirage III furent vendus au Pakistan en 2000.

Soucieuse de rétablir sa force aérienne, l’Armée de l’Air Libanaise a réussi à remettre les Hawker Hunter en service actif en novembre 2008, et les travaux ont commencé pour remettre les Bulldog et les Fouga Magister en service actif. La recherche de nouveaux avions fait aussi partie du plan d’action de l’Armée de l’Air.

Le premier des nouveaux avions provenait des Etats-Unis qui ont accepté de fournir à l’Armée de l’Air Libanaise 3 Cessna 208B Grand Caravan, armés de missiles HELLFIRE air-sol. Le premier des 3 appareils a été livré en mai 2009. Le Grand Caravan est également équipé d’une caméra MX-15 qui peut fonctionner dans toutes les conditions météo. Les deux autres Cessna 208B devraient être livrés au cours de 2010.

Mikoyan MIG-29 Fulcrum :

 

En décembre 2008, la Russie a annoncé qu’elle cèdera 10 chasseurs MIG-29 à l’Armée de l’Air Libanaise.

Selon les premiers rapports, le Liban était censé financer certains des programmes de formation des pilotes et le système d’armes de ces chasseurs. Aucun contrat n’a encore été signé entre le Liban et la Russie, et il est estimé que l’opération est toujours en attente d’approbation des deux côtés.

Cette offre sera modifiée à la demande de l’Armée de l’Air Libanaise, qui n’a pas besoin d’avions aussi perfectionnés, pour les remplacer par 6 hélicoptères de combat MI-24, qui seront livrés fin 2010-début 2011.

II- Combats aériens et engagements :

 

Depuis son indépendance en 1943, le Liban a été secoué par de nombreux conflits armés sanglants. Il a été constamment harcelé par ses deux voisins, la Syrie et Israël, malgré qu’il ne les ait jamais provoqués.

L’Armée de l’Air Libanaise a été impliquée dans plus d’un engagement aérien depuis sa création jusqu’à nos jours. Les affrontements entre l’armée libanaise et les groupes armés palestiniens en 1973 et contre Fath el-Islam dans Nahr el-Bared en 2007, sont considérés comme les plus grands engagements de l’Armée de l’Air Libanaise.

Dans les premières années de sa création entre 1949 et le début des années 1950, l’Armée de l’Air a effectué des sorties de combat limitées contre les milices tribales dans le Nord-Est du pays, dans la région du Hermel, au Nord de Baalbeck. Des engagements plus lourds allaient venir dans les prochaines années.

Les événements de 1958 :

 

Les tensions au Liban étaient déjà élevées depuis 1956, à cause de la position du président Camille Chamoun concernant la crise du canal de Suez, et quand il refusa d’adhérer à la RAU, proposée par Nasser en 1958, les musulmans de Tripoli se sont révoltés, et les troubles se sont rapidement étendus à Saida, Beyrouth et Baalbeck, et peu après, les troupes syriennes ont commencé à s’infiltrer à travers la frontière vers le Liban, pour appuyer l’insurrection.

Le président Chamoun mobilise l’armée, et en juin, de durs combats éclatent à Tripoli et autour de Beyrouth. L’Armée de l’Air Libanaise est appelée en renfort, et des de Havilland Vampire entrent en action pour appuyer les troupes au sol. Les Vampire utilisent des paniers de roquettes et des canons lourds de 20 mm.

La crise prend fin lorsque Camille Chamoun invite les USA à fournir leur aide. En quelques heures, le 15 juillet 1958, la 6e Flotte débarque des Marines au Sud et au Nord de Beyrouth. La réaction des USA a été si rapide que certains marins de la 6e Flotte sont restés à Athènes, n’ayant pas eu le temps d’embarquer suite à l’appel urgent.

Liban-Israël :

 

Le Liban a eu peu d’implication dans le conflit israélo-arabe, mais il a toujours été la cible d’intrusions israéliennes, agressions et bombardements qui ont fait des milliers de morts parmi les civils innocents.

Depuis leur introduction en 1953, les de Havilland Vampire de l’Armée de l’Air Libanaise ont effectué de nombreux vols de reconnaissance sur le Nord d’Israël sans subir aucune perte. Au cours des années 1960, les chasseurs Hawker Hunter ont rencontré des avions israéliens à plusieurs reprises au-dessus du Liban.

« Au cours de 1967, la guerre des Six Jours, j’ai conduit de Beyrouth à la Békaa, pour arriver au Golan, qui ne tarda pas à tomber aux mains des israéliens. Comme nous nous sommes arrêtés dans le centre de la vallée de la Békaa, un grondement derrière nous s’est avéré être le vol de 4 chasseurs libanais Hawker Hunter. Quelques instants plus tard, venant du Sud-Est, à une vitesse élevée, 4 Mirage israéliens. Comme les chasseurs libanais avaient survolé l’endroit, le pilote de tête balança des ailes, dans un signe internationalement reconnu comme pacifique, pour saluer et tourna vers le Nord ; les Mirage israéliens rendirent le salut et se dirigèrent vers l’Est, vers Damas ».

Au cours de la première journée de la guerre des Six Jours, 4 chasseurs Hawker Hunter sont tombés dans une embuscade de chasseurs israéliens Mystère de retour du Golan, et l’un des Mystère a été abattu près de la ville de Nabatiyé et son pilote a été capturé. Israël a riposté par l’envoi de 4 Mirage III et abattu 1 Hunter libanais. Cela fut le seul combat aérien entre le Liban et Israël, et l’équipement de l’Armée de l’Air Libanaise n’a pas été atteint par les nombreux bombardements dévastateurs israéliens.

Toutefois, en juillet 2006, Israël a détruit les pistes de l’AIB, de Kleïate et de Rayak.

Autres incidents Liban-Israël :

 

Le 19 novembre 1959, des avions Mystère israéliens ont intercepté un SM.79 (L-112) de l’Armée de l’Air Libanaise et l’ont forcé à atterrir à Haïfa. L’avion et ses pilotes ont été libérés après une semaine et sont rentrés au Liban.

Le 28 mai 1987, un Fouga Magister libanais en mission de reconnaissance a été intercepté par des avions israéliens et a été forcé d’atterrir à la base aérienne de Ramat David. Le Liban a déposé une plainte à l’ONU et les deux pilotes et le Fouga Magister désarmé ont  été libérés et sont rentrés à la base aérienne de Halate.

L’Accord du Caire :

 

Au cours des années 1960, la présence armée palestinienne au Liban devenait de plus en plus forte, et l’OLP a mené des raids en Israël à partir de la frontière Sud. Ceci provoquait des contre-attaques israéliennes, qui touchaient surtout les villages libanais dans les zones frontalières, et le sentiment anti-palestinien commençait à faire surface. En conséquence, de durs combats ont éclaté entre l’armée libanaise et les groupes armés palestiniens en 1969 au cours desquels l’Armée de l’Air Libanaise a été impliquée. Un Alouette III (L-223) a été abattu par des palestiniens, mais il fut réparé et remis en service. La fin des hostilités lors de l’Accord du Caire a été signée en novembre 1969 par Emile Boustany, commandant en chef de l’armée libanaise, et Yasser Arafat.

L’Accord du Caire s’est avéré catastrophique pour le Liban qui a perdu sa pleine souveraineté, et la présence armée palestinienne est devenue une source de gène pour la plupart des libanais.

Le plus tragique événement de la période a été la perte d’un Alouette III (L-226) en juillet 1971, près d’Ehden, tuant le général Jean Noujaim ainsi qu’un certain nombre de hauts fonctionnaires.

Mai 1973 :

 

En mai 1973, l’armée libanaise a pris des mesures contre l’OLP, en lançant une offensive majeure contre la plupart des camps de réfugiés palestiniens.

Dans la bataille qui a duré deux semaines, l’Armée de l’Air Libanaise a été pleinement mobilisée pour la première fois. Les Mirage III, Hawker Hunter et Fouga Magister ont lancé des raids aériens successifs et intensifs, en ciblant les fortifications autour de la Cité Sportive à Beyrouth. Cela a été le premier et seul moment où le Fouga Magister a été utilisé au combat. L’Armée de l’Air Libanaise a armé ses avions d’entraînement avec des mitrailleuses de 12.7 mm. Faute d’un soutien total, et suite à des pressions arabes, l’armée libanaise n’a pas réussi à atteindre son objectif de désarmement de l’OLP et a accepté un cessez-le-feu par la signature de l’Accord de Melkart du 17 mai 1973.

Damour, 1976 :

 

Le 9 janvier 1976, les palestiniens assiègent la ville chrétienne de Damour au Sud de Beyrouth, en coupant l’eau, la nourriture et l’électricité, et en interdisant à la Croix-Rouge Libanaise d’entrer dans la ville pour évacuer les blessés. Suite au bombardement de la ville, la situation est devenue catastrophique. Camille Chamoun, ancien président de la République, et ministre de la Défense, pris au piège dans la région, demande l’aide de l’Armée de l’Air Libanaise. Dans la matinée du 16 janvier, les Mirage III et les Hawker Hunter attaquent les positions palestiniennes et musulmanes, mais l’opération a été annulée par le Premier ministre Rachid Karamé, et la ville tombe le 20 janvier 1976. Ce fut la dernière sortie des Mirage III.

La guerre de la Montagne :

 

En 1982, Israël envahit le Liban, et contrôle le Sud, le Mont-Liban et la banlieue Nord de Beyrouth. Au cours de l’été 1983, les forces israéliennes commencent à se retirer de la Montagne qui surplombe Beyrouth et le palais présidentiel de Baabda, créant un vide, et peu après le PSP appuyé par les palestiniens et l’armée syrienne commence à faire des progrès vers Beyrouth. De lourds combats éclatent entre l’armée libanaise et les milices soutenues par la Syrie à Souk el-Gharb.

Pendant ce temps, l’Armée de l’Air Libanaise avait déplacé tous ses avions à la base de Halate, après que la base de Beyrouth eut été exposée à un feu nourri. Des sacs de sable ont été placés pour protéger les avions jusqu’à leur transfert à Halate.

Le 16 septembre 1983, l’Armée de l’Air Libanaise lance des raids aériens sur le PSP et les positions syriennes, sur le front de Souk el-Gharb. Les avions sont la cible d’un tir de DCA nourri, et un appareil est abattu le 17 septembre, (L-281), le pilote s’éjecte et ait secouru par les Marines américains. Un autre avion a eu des dommages au train d’atterrissage et a pu volé vers Chypre pour être réparé, puis il est rentré à Halate. Les raids aériens ont continué, et les chasseurs ont utilisé le gros canon Aden de 30 mm avec des paniers de roquettes de 68 mm.

Au cours de cette même période, un Scottish Aviation Bulldog a été abattu au-dessus de la montagne du Chouf au cours d’une mission de reconnaissance, tuant les deux pilotes. A la fin du mois de septembre, un cessez-le-feu a été négocié, mais il n’a pas duré longtemps.

Quand les combats éclatent en février 1984, les chasseurs sont rappelés à l’action, et exécutent la plupart des raids dans la région du Chahhar avec peu de succès, en raison d’une mauvaise planification.

Nahr el-Bared, 2007 :

 

En mai 2007, des combats éclatent entre l’armée libanaise et Fath el-Islam dans Nahr el-Bared. En juin, l’hélicoptère Gazelle entre dans la bataille pour la première fois, avec ses mitrailleuses lourdes et ses roquettes. Au cours de la bataille, les miliciens se retirent dans des bunkers et des souterrains fortifiés. Les canons de l’armée libanaise n’ont pas pu détruire les bunkers, et l’Armée de l’Air Libanaise a modifié ses UH-1H Huey pour qu’ils puissent transporter de lourdes bombes. Au moins 4 hélicoptères ont été modifiés et le 16 août, ils lancent 93 bombes Mk.82 de 227 Kg, 250 Kg (produites localement) et 400 Kg (T-200) initialement destinées à être lancées à partir des avions Mirage III et Hawker Hunter.

Les hélicoptères ont été équipés de systèmes GPS qui ont permis des missions de bombardement. L’Armée de l’Air Libanaise affirme avoir eu beaucoup de succès. Les militants abandonnent les bunkers le 3 septembre 2007. La participation de l’Armée de l’Air Libanaise à Nahr el-Bared a été la plus importante de son histoire.

 

 

 

III- Bases aériennes :

 

L’Armée de l’Air Libanaise utilise actuellement trois bases aériennes sur le territoire national. La Base Aérienne de Beyrouth installée à Khaldé, la Base Aérienne de Kleyaate au Nord de Tripoli, et la Base Aérienne de Rayak, située à l’Est, au milieu de la vallée de la Békaa.

Historiquement, d’autres petites pistes d’atterrissage et petits aéroports ont été mis en place, parmi lesquels l’Aéroport Istabel, au Sud de Chtaura, et l’Aéroport d’Iyate (Ayate), près de Baalbeck, dans le Nord-Est.

Entre 1983 et 1990, l’Aéroport de Halate, près de Byblos, était le dépôt des avions à réaction de l’Armée de l’Air Libanaise, alors que pendant la même période, la plupart des hélicoptères étaient basés dans de petites bases au Nord de Beyrouth, à Jounié et Adma.

Base Aérienne de Beyrouth (BEY/OLBA) :

 

La Base Aérienne de Beyrouth a été créée en 1950, juste après la formation de l’Armée de l’Air Libanaise. Pendant les premières années, Rayak était la principale Base Aérienne. Cependant, l’Armée de l’Air Libanaise voulait établir une autre base aérienne à proximité de la capitale, et après des études de la plupart des régions autour de Beyrouth afin de trouver le terrain propice, il a été conclu que le nouveau site de l’AIB à Khaldé était le meilleur endroit.

L’Armée de l’Air Libanaise occupe actuellement une partie de l’extrémité de l’AIB, et a été le foyer de la plupart des hélicoptères en usage depuis près de 50 ans, ainsi que les Hawker Hunter, les Fouga Magister et d’autres appareils, au cours de certaines périodes. Il est actuellement la base principale des Bell UH-1H Huey et des Gazelle Sa.342.

Kleyaate Air Base (KLE/OLKA) :

 

Située dans l’extrême Nord, entre la ville de Tripoli et la frontière syrienne, elle est mieux connue pour avoir été la base des Mirage III entre 1968 et 2000. Jusqu’à leur introduction en 1968, la base de Kleyaate a été la base des premiers chasseurs libanais, les de Havilland Vampire, qui furent ensuite transférés à la Base Aérienne de Rayak pour y être retirés du service.

La base aérienne était, entre 1976 et 2005, le principal bastion de l’armée syrienne dans le Nord. Il fut la cible d’agressions israéliennes en juillet 2006. Il est équipé de plusieurs bunkers fortifiés et d’une piste en béton de 3000 mètres (6/24). Il a été renommé au nom du président assassiné René Mouawad, et est actuellement la base de plusieurs Bell UH-1H Huey.

Rayak Air Base (RAY/OLRA) :

 

Située au cœur de la vallée de la Békaa, à l’Est, entre les villes de Zahlé et de Baalbeck, elle symbolise le mieux l’Armée de l’Air Libanaise. C’est la base de la plupart des aéronefs qui ont été en service au sein de l’Armée de l’Air, et le dernier lieu de repos pour la quasi-totalité des avions mis à la retraite.

Il a une histoire riche, avec les différentes armées et leurs forces aériennes qui ont été impliquées au Moyen-Orient, qui remonte à 1914, incluant les allemands, les turcs ottomans, les britanniques et les français, et devint la première base aérienne de l’Armée de l’Air Libanaise en 1949.

Elle est équipée de plusieurs hangars, pour la plupart construits par les français, et plus tard agrandis par le Liban, avec des pistes de 3000 mètres (4/22) et l’Ecole de l’Aviation, pour la formation des pilotes.

Elle a été attaquée par Israël en juillet 2006, et est actuellement la base des Hawker Hunter, Bulldog, UH-1H et des R44 Raven II.

Base Aérienne de Halate :

 

En plus de ses trois bases aériennes, la Base Aérienne de Halate, près de la ville de Byblos, à 40 Km au Nord de Beyrouth, a servi de base auxiliaire pour l’Armée de l’Air Libanaise entre 1983 et 1990, lorsque toutes les bases aériennes sont tombées aux mains des forces antigouvernementales et des milices.

C’est une section de la route Beyrouth-Tripoli, qui a été transformée en piste de 1600 mètres. C’est devenu la base des Hawker Hunter, des Fouga Magister et des Bulldog. La courte piste et le terrain difficile qui l’entoure sont devenus un défi pour les pilotes au décollage et à l’atterrissage. Mais les pilotes de l’Armée de l’Air Libanaise se sont rapidement habitués à ces conditions difficiles, et les ont exploitées au mieux. Un Super-Etendard français, piloté par un as de l’Armée de l’Air Française, n’a pu atterrir qu’après trois tentatives, traitant avec humour les pilotes libanais de « fous ». Il a été relié à l’autoroute, en 1991, perdant sa piste.

 

 

 

 

IV- Inventaire des avions :

 

L’Armée de l’Air Libanaise utilise actuellement un certain nombre d’hélicoptères, qui effectuent des missions allant de la pulvérisation agricole, à des missions de recherche et sauvetage, la lutte contre incendies et le soutien des troupes au sol. En outre, les Hawker Hunter, stockés pendant plus de 12 ans, ont été remis en service, et représentent actuellement une petite force aérienne.

Aéronefs en service :

 

-4 Hawker Hunter (L-280, L-282, L-284, L-286).

-1 Cessna 208B Grand Caravan.

-23 Bell 205 UH-1H (L-1001 jusqu’à L-1012, et L-1101 jusqu’à L-1112).

-8 Aérospatiale SA-342 Gazelle (L-808 a L-816).

-1 Agusta Westland 139 (présidentiel VIP).

-4 Robinson Raven R44 II (L-1501 a L-1504).

-3 Sikorski S-61N (lutte contre les incendies).

Aéronefs susceptibles d’être remis en service actif :

 

-4 Potez Fouga Magister CM.170 (survivants d’une flotte de 10 avions).

-3 Scottish Aviation Bulldog (survivants d’une flotte de 6 avions) [L-142,  L-144 et L-145].

-5 Agusta-Bell 212 (survivants d’une flotte de 12 hélicoptères) [L-552,       L-555, L-556, L-558, L-559 et L-562].

-3 Aérospatiale SA-330 Puma (survivants d’une flotte de 12 hélicoptères) [L-901, L-906, L-907, L-909, L-911].

-3 Aérospatiale SA-342 Gazelle (survivants d’une flotte de 8 hélicoptères livrés entre 1980 et 1983).

Aéronefs commandés :

-6 hélicoptères de combat MI-24 de fabrication russe (vont être livrés entre la fin de 2010 et le début de 2011).

-10 SA-330/IAR-330 Puma, cédés par les Emirats Arabes Unis pour être livrés en 2009-2010.

-2 Cessna 208B Grand Caravan qui seront livrés entre 2009 et 2010.

 

Inventaire complet des différents aéronefs qui ont été en service au sein de l’Armée de l’Air Libanaise de 1949 à nos jours :

 

-3 Percival Proctor (L-100, L-101 et L-102).

-3 Percival Prentice (L-103, L-104 et L-105).

-1 Macchi MB.308 (L-109).

-1 de Havilland Dove (L-110).

-4 Savoia Marchetti SM.79 [L-111 (LR-AMA), L-112 (LR-AMB), L-113 (LR-AMC) et L-114 (LR-AMD)].

-6 de Havilland Chipmunk (T.20 et T.30) [L-106, L-107, L-108, L-181 (puis L-101), L-182 (puis L-102) et L-183 (puis L-103)].

-16 North American T-6 Texan (Harvard) [L-120, L-121, L-122, L-123, L-124, L-125, L-126, L-127, L-128, L-129, L-130, L-131, L-132, L-133, L-134, L-135].

-16 de Havilland Vampire (L-150, L-151, L-152, L-153, L-154, L-155, L-156, L-157, L-158, L-159, L-160, L-161, L-162, L-163, L-164, L-165).

Les L-151, L-154, L-159 et L-160 étaient des T.55 biplaces d’entraînement, et le reste est formé de monoplaces (FB.5, FB.52 et FB.9).

-19 Hawker Hunter [L-170, L-171, L-172, L-173, L-174, L-175, L-176, L-177, L-178, L-179, L-280 (plus tard L-286), L-281 (plus tard L-287), L-282 (Jordanie), L-280, L-281, L-282, L-283, L-284 et L-285].

En 1974, les avions immatriculés L-17… ont été réenregistrés en L-27…

-4 Sud Aviation SA-318 Alouette II (L-201, L-202, L-203 et L-204). Ils seront réenregistrés L-301 à L-304.

-14 Sud Aviation SA-319 Alouette III (L-220, L-221, L-222, L-223, L-224, L-225, L-226, L-227, L-228, L-229, L-230, L-231, L-232, L-233). Après 1974, les Alouette III sont réenregistrés en L-32…

-10 Potez Fouga Magister CM-170 [L-440 (plus tard L-400), L-441 (plus tard L-401), L-442 (plus tard L-402), L-443 ( L-403), L-444 (L-404), L-601, L-602, L-603, L-604, L-605]. Tous les Fouga ont été réenregistrés de L-600 à L-608.

-12 Dassault Mirage III E/D [L-501, L-502, L-503, L-504, L-505, L-506, L-507, L-508, L-509, L-510, L-511, L-512].

Ils seront réenregistrés de L-5… à L-4…

-12 Agusta-Bell 212 (Twin Huey) [L-250 (plus tars L-550), L-251 (L-551), L-252 (L-552), L-253 (L-553), L-254 (L-554), L-255 (L-555), L-556, L-557, L-558, L-559, L-560, L-561].

-1 Rockwell Shrike Turbo Commander 690 (L-701).

-6 Scottish Aviation Bulldog (L-141, L-142, L-143, L-144, L-145, L-146).

-1 Dassault Falcon 20 (OD-PAL).

-12 Aérospatiale SA-330 Puma (L-900, L-901, L-902, L-903, L-904, L-905, L-906, L-907, L-908, L-909, L-910, L-911).

-17 Aérospatiale SA-342 Gazelle (L-800, L-801, L-802, L-803, L-804, L-805, L-806, L-807, L-808, L-809, L-810, L-811, L-812, L-813, L-814, L-815, L-816).

-24 Bell 205 UH-1H Huey (L-1001, L-1002, L-1003, L-1004, L-1005, L-1006, L-1007, L-1008, L-1009, L-1010, L-1011, L-1012, L-1101, L-1102, L-1103, L-1104, L-1105, L-1106, L-1107, L-1108, L-1109, L-1110, L-1111, L-1112).

-4 Robinson Raven II R44 (L-1501, L-1502, L-1503, L-1504).

-1 Agusta Westland 139 (avion présidentiel).

-1 Cessna 208 Grand Caravan.

Sources :

-Site de l’Armée libanaise, Armée de l’Air, http://www.lebarmy.gov.lb/French/AirforceMain.asp (version française)

et

http://www.lebarmy.gov.lb/Arabic/AirforceMain.asp (version arabe)

-Site d’aviation militaire international http://www.scramble.nl/

-Site de l’histoire de l’aviation militaire http://www.aviation-links.co.uk/

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